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Psycho Groupie
23 octobre 2008

ETHS + HEADCHARGER + YARBLOCKS 01/12/2007 (L'Oasis, Le Mans 72)

Nouvel album, nouvelle tournée. ETHS sillonne les routes depuis 6 octobre, son album dans les bacs depuis le 12 en France (sortie internationale en novembre 2008). Rendez-vous était donné ce samedi 1er décembre à la salle de l'Oasis du Mans (connue des anciens Furyfesteux). Les Marseillais nous ont fait le plaisir de nous offrir une prestation pour le moins époustouflante de plus d'une heure, avec un set qui aurait cependant pu être plus dynamique à certains moments, sans pour autant être insatisfaisant…

Le 1er décembre, à 20h00, certains ouvraient la première porte de leur calendrier de l'avant. D'autres, comme moi, ont préféré ouvrir celle de l'Oasis, pour assister au concert d'ETHS. Arrivés en avance, moi et ma bande de trois joyeux lurons, c'est pause casse-croûte dans la voiture avec ETHS en fond sonore… tout comme les deux ou trois voitures qui nous entourent sur le parking. Ensuite, c'est l'inévitable attente, dans le froid, vêtus de Tee-shirts alors que le vent était cinglant. Mais après plus d'une demi-heure d'attente, le staff nous ouvre la grille. On se précipite pour faire valider nos entrées et se faire fouiller. Je prie pour que mon stylo ne me soit pas confisqué (on ne sait jamais, même n'étant pas très douée aux fléchettes je pourrais blesser quelqu'un…), mais surtout que tout cela finisse vite pour pouvoir me décongeler à l'intérieur. Dans la file d'attente, on voit de tout : des jeunes et des –beaucoup– moins jeunes, un sosie de Wednesday 13, un de Flynn (Machine Head)… Une fois la troupe réunie, nous entrons et effectuons un petit tour au stand pour repérer nos futurs achats. Les haut-parleurs diffusent la musique d'un groupe français encore inconnu au bataillon pendant que Yarblocks, formation locale et première à jouer, se prépare.

Ces derniers ouvrent le feu avec un set dynamique, qui me fait oublier l'heure. Le chanteur saute partout et prépare le public pour les autres groupes, le batteur se lève de son siège pour nous faire bouger, le bassiste se donne à fond, et un des guitaristes est complètement dans son monde, le regard dans le vide… Faute de connaître les chansons, je ne me suis pas mêlée aux pogotteurs, préférant laisser la place aux connaisseurs. Un groupe à connaître, du moins en live, et qui paraît assez prometteur… Mais le fameux cliché metal n'est pas respecté ! Eh oui, la fameuse tradition du headbanger aux cheveux longs n'est pas connue du chanteur, qui a du voir le monde bouger autour de lui, et non ses cheveux.

On se repose un peu pendant qu'Headcharger se met en place, et qu'AC/DC a remplacé le groupe français dans les haut-parleurs. J'en profite pour interroger une connaissance rencontrée par hasard sur les lieux. « Bah écoute, t'as qu'à demander à mes potes, ils sont mieux placés que moi pour te répondre ! », me dit-elle. Ses amis enchaînent, entre deux embrassades : « Je ne connaissais pas, c'est un groupe du coin ? C'était vraiment pas mal ! » Un autre poursuit : « Pour quelqu'un qui n'est pas très fan du genre, j'ai réussi à ne pas m'endormir ! Ils ont quelques efforts à faire au niveau de leur son, mais ça peut aller ».

Les premiers riffs d'Headcharger se font entendre, et une question se pose : mais où est le chanteur ?! Il fait une entrée en matière fracassante en se dandinant tel un cow-boy avec son pied de micro. L'ambiance est digne d'un saloon, les musiciens sont en chemises à carreaux, le chanteur en arbore une blanche avec un faux col noir… on remarque aussi sa boucle de ceinture assez proéminente. Un taureau ou un cheval n'aurait pas paru déplacé sur la scène. La musique est une sorte de mélange de rock old-school et de hurlements plus dans la branche metal. Au fil du set, le chanteur a de plus en plus l'attitude d'un cow-boy, mais parfois, trop c'est trop, et malheureusement répétitif. Ainsi, le micro qui tournoie tel un lasso devient habituel voire prévisible, les « come on » à tout bout de champ, lassants. Vers la fin du set, les musiciens s'affaiblissent, mais se donnent à fond jusqu'au bout, le chanteur descend quelques instants de scène pour se joindre à la foule, et on verra le premier slam de la soirée.

Nos oreilles sont quelque peu soulagées d'entendre le retour d'AC/DC comme musique d'ambiance. Je remarque alors deux femmes d'âge mûr qui ne semblent pas être venues pour surveiller la progéniture, mais plutôt pour s'amuser. L'une d'elles arborent même une multitude de piercings de l'arcade au cou. Je décide de les aborder, curieuse et enchantée de voir que metal rime bien avec ambiance festive et amicale.

_Excusez-moi, est-ce qu'il serait délicat de vous demander votre âge ?

« J'ai 37 ans », me répond la brune piercée. « Et moi 35 », ajoute la blonde. Elles m'expliquent qu'elles sont venues parce qu'elles ont été invitées par des connaissances, et qu'elles ne connaissent que ETHS. « On en profite, c'est assez rare les concerts de metal dans le coin ! Je ne connais pas le groupe qui vient de passer [headcharger], mais j'avoue que j'aime bien. » Quand je leur avoue que c'est plutôt inhabituel de voir des moins jeunes côtoyer des kids dans les concerts, la brune me répond, amusée : « On se dit que plus tard, on va changer, mais finalement on s'aperçoit qu'on ne change pas, et qu'on aime toujours le metal à fond. »

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23h02. La bannière est installée derrière la batterie, ainsi que des lanternes en forme de poisson-lune, un peu partout sur le côté gauche de la scène. Un des techniciens son réussit à nous faire patienter en testant le micro de sorte qu'il assure un mini-concert à lui tout seul, et se fait même applaudir lorsque tous les réglages sont faits. Les musiciens règlent leur matos, mais la majorité des spectateurs attend le début du concert, et l'apparition de Candice. Une fois que tout est réglé, les lumières s'éteignent, exception faite de celle placée derrière la bannière (qui change selon l'éclairage) et des lanternes. La tension monte, et le morceau instrumental Rythmique de la Bête impose une atmosphère lourde et une attente presque insupportable. Les musiciens s'installent enfin, puis Candice arrive, se place derrière le micro, et le spectateur se prend en pleine face un medley Samantha/Crucifère. A la fin de ces morceaux, le groupe se calme un peu mais repart sur un Ondine furieux. Tout se gâte à partir de ce moment, je passe tellement de temps dans la fosse que j'en oublie mon devoir de reporter… Il y a cependant des moments forts. Par exemple, quand Staif doit changer son ampli et que Candice invite le petit veinard au look de Wednesday 13 sur scène. On s'attend à ce qu'il prenne le micro comme le lui incite Candice, mais il préfère rester sobre et prend une photo avec elle. Sur Hydracombustio, Candice imite une marche de petit soldat de plomb, et pourrait presque nous faire croire que Carole, c'est elle. Sur Tératologie, guitaristes, bassiste et chanteuse s'alignent, le regard grave, illuminés par des lumières vertes. Instant inquiétant. Quand Candice entame la première phrase de NaOCl, nous ne sommes que trois à lui répondre, mais la deuxième fois est la bonne, et le public se réveille et se déchaîne dès que Candice nous rassure en hurlant qu'elle n'est pas folle… La fin de cette chanson aurait pu être intéressante : Staif joue d'un instrument à cordes qu'il massacre, mais cela dure près de quinze minutes, et la fosse commence à décrocher… Autre moment fort, un que l'on attendait tous, A la droite de Dieu, qui, au niveau de la fosse, ne sera pas aussi intense que Détruis-moi, joué un peu plus tôt. De plus, ce n'est pas une version habituelle, même en live… nous sommes donc un peu déroutés, mais surtout frustrés.

Candice communiquera souvent avec son public, réchauffant l'atmosphère alors que Staif résout son problème technique, annonçant certaines chansons comme V.I.T.R.I.O.L., nous demandant de nous donner à fond… Les musiciens aussi se sont beaucoup donnés, jouant parfois un rôle à l'instar de Candice. La tête encore toute bourdonnante et les oreilles adoucies par Teardrop de Massive Attacks à travers les haut-parleurs (mais qui sonne tragiquement et malheureusement la toute fin du show), nous nous précipitons au stand, tenu par les membres d'Headcharger, acheter pour ma part un sweat ETHS, en partie parce que la leçon d'avant le concert a porté ses fruits : dès la tombée de la nuit vers la fin automne, il fait froid…

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